Les Fonds pours les Femmes Congolaises, FCC un groupe de femmes congolaises pour financer des groupes de femmes congolaises qui n’étaient pas en mesure d’accéder à des financements par d’autres sources. L’idée était de créer un fonds de proximité afin de combler le fossé entre les donateurs internationaux et les initiatives locales des femmes. La difficulté pour les petites organisations ou les organisations informelles d’atteindre les donateurs internationaux peut s’expliquer par de nombreux facteurs tels que des réglementations strictes en matière de financement ou de lourdes exigences en matière de rapports. De plus, l’insécurité, le manque d’infrastructures et les mauvais canaux de communication découragent souvent les donateurs de travailler avec des groupes dans des régions marginalisées du pays.

Contexte de l’appel à projet

En République Démocratique Congo, il existe encore d’importants problèmes liés à la protection des droits de femmes et des enfants. En effet, les filles et les femmes congolaises continuent à subir des violations de tout genre, particulièrement dans les provinces de l’Est qui sont minées par des guerres et conflits récurrents. Ces violations de leurs droits étouffent leurs potentialités personnelles ainsi que leur contribution au développement communautaire.

Durant de longues années, la société congolaise a été dominée par une perception et des représentations discriminatoires envers les femmes. Ces attitudes peuvent être expliquées par principalement les us et coutumes traditionnels ainsi que certaines pratiques religieuses. 

Cette perception d’infériorité et de faiblesse de la femme prend naissance dès le plus jeune âge. Les préjugés s’intériorisent dans le mental des jeunes garçons (et malheureusement des jeunes filles également) et se cristallise à l’âge adulte. S’agissant des coutumes, plusieurs principes et adages prônent l’exclusion de la femme de la gestion de sa communauté en la cantonnant uniquement  à son rôle traditionnel. Ceci empêche les femmes de connaître leurs droits ou d’en discuter avec les autres femmes et les hommes ; leurs droits de participer dans les instances de prise des décisions politique, de négociation de la paix, et de détenir un pouvoir d’autonomie financière.

Dans les milieux scolaires les jeunes filles continuent d’être victimes de plusieurs actes de violences sexuelles à leurs égards sans pour autant arriver à les dénoncer. Dans les zones de conflits, principalement au Nord et Sud Kivu, Ituri et la province de Tanganyika, les femmes et les enfants continuent de subir les conséquences de conflits armés et conflits inter-ethniques.

Par ailleurs, malgré le progrès réalisé dans les dispositifs juridiques pour permettre aux femmes d’accéder aux postes de prise des décisions, les femmes ne sont pas toujours représentatives dans ces instances et sans tenir compte des dispositions légales. A l’issue des dernières élections de 2018, seuls 10% des femmes ont élues députées nationales, 11% comme députées provinciales et 17 % des femmes comme sénateurs.

A cet effet, le FFC lance cet appel au profit des organisations féminines et des droits des femmes pour soumettre des demandes de subvention pour la mise en œuvre des projets dans l’un ou l’autre domaine d’intervention selon les séries suivantes : 

Série Thématique Domaines 
1P.P-FFCRDC-2023Participation politiqueEducation civique, droits politiques des femmes
2N.G-FFCRDC-2023Négociation de la paix Prévention et gestion des conflits
3P.G-FFCRDC-2023Projets Généraux Lutte contre les violences sexuelles, autonomisation des femmes, justice climatique

Les organisations doivent dans leurs demandes de subvention démontrer une forte pertinence et une très bonne théorie de changement susceptible non de mettre fin aux violences faites aux jeunes filles dans les milieux scolaires mais aussi mettre en place un dispositif de mentoring des jeunes filles pour qu’elles devient des activistes efficaces de lutte contre les violences faites à leurs égards, de réduire les conflits entre les communautés locales, de préparer les communautés locales sur l’éducation civique et leur mobilisation à soutenir les candidatures des femmes lors des prochaines élections, l’autonomisation des femmes et jeunes filles.

N.B : les projets sur la prévention des conflits ne doivent être réalisé que dans la province de Tanganyika Compte tenu de la disponibilité des fonds pour cette province.

Date Limite : 20 Mars 2023

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